Rencontre avec Léa Rinaldi, réalisatrice de passage en Mayenne pour la sortie de son documentaire​
Rencontre avec Léa Rinaldi, réalisatrice de passage en Mayenne pour la sortie de son documentaire​

Rencontre avec Léa Rinaldi, réalisatrice de passage en Mayenne pour la sortie de son documentaire​

Rencontre avec...

lÉa rinaldi

Réalisatrice de passage en Mayenne pour la sortie de son documentaire

Événement du 11 octobre 2022

Léa Rinaldi, réalisatrice et productrice, est venu au Cinéma Le Vox de Mayenne pour son avant-première

Réalisatrice et productrice, Léa Rinaldi était de passage dans le
département le 11 octobre 2022 au Cinéma Le Vox de Mayenne. Elle venait pour l’avant-première de son documentaire Le Repaire des Contraires. A l’occasion de cet évènement, l’ancienne journaliste cinéma nous raconte les coulisses de son tournage.

Mathieu Péan : Votre documentaire nous raconte l’histoire de Neusa Thomassi, une immigrée brésilienne fondatrice de l’association la Compagnie des Contraires et du chapiteau Le Repaire des Contraires : un espace qui mettait à l’honneur les arts du cirque et du théâtre au cœur
d’une modeste cité d’Île-de-France. Qu’est-ce que vous vouliez montrer à travers ce documentaire ?

Léa Rinaldi : Raconter l’histoire de Neusa tout simplement ! Ce qui est passionnant avec ce genre, c’est que l’on ne sait jamais comment, quand et où le film va se terminer. Nous avons évidemment des intentions ou des problématiques mais jamais une volonté. C’est, avant-tout, une recherche artistique et une affection particulière pour l’histoire de Neusa qui m’a poussé à réaliser ce documentaire. Même si je n’avais pas une idée en tête, je pense que mon film montre bien l’importance d’ouvrir la culture à tous… Donnons l’art aux banlieues et laissons faire des destins !

M.P : Vous avez décidé de nommer votre documentaire comme le fameux chapiteau. C’est une appellation qui vous parle ?

 

L.R : Pour tout vous dire, ce n’est pas moi qui en suit à l’initiative… C’est Neusa qui est venue me chercher dans ma boîte de production, AléaFilms. Elle avait vu mon précédent documentaire Sillages paru en 2019. Je me souviens ; elle a débarqué dans la pièce avec des grandes bottes colorées, des plumes jusqu’au cou… Elle était à la fois extravagante et attendrissante. Imaginez, depuis plus de 25 ans, elle organise toute une action culturelle et sociale, dans la cité la plus pauvre d’Île-de-France… Et ce, gratuitement pour les enfants. J’ai trouvé sa démarche culottée et touchante ! Alors, je suis allée sur le terrain, en immersion, pour confirmer ce que je ressentais déjà, et c’était parti.

M .P : Dans votre documentaire, on voit la construction de ce chapiteau, ses aléas, sa destruction par un incendie criminel ou encore le parcours de quatre enfants au sein de ce lieu atypique… Qu’est-ce qui vous a fait prendre la caméra pour suivre ces vies ?

L.R : Pour tout vous dire, ce n’est pas moi qui en suit à l’initiative… C’est Neusa qui est venue me chercher dans ma boîte de production, AléaFilms. Elle avait vu mon précédent documentaire Sillages paru en 2019. Je me souviens ; elle a débarqué dans la pièce avec des grandes bottes colorées, des plumes jusqu’au cou… Elle était à la fois extravagante et attendrissante. Imaginez, depuis plus de 25 ans, elle organise toute une action culturelle et sociale, dans la cité la plus pauvre d’Île-de-France… Et ce, gratuitement pour les enfants. J’ai trouvé sa démarche culottée et touchante ! Alors, je suis allé sur le terrain, en immersion, pour confirmer ce que je ressentais déjà, et c’était parti.

M .P : Effectivement, on peut dire que c’était parti puisqu’ensuite vous les avez suivi pendant trois ans !

L.R : Oui, on rencontre certaines difficultés, notamment financières, quand on veut faire du cinéma-documentaire… Personne n’était emballé pour parler d’un cirque dans une banlieue. Ce n’est pas un espace qui bénéficie de la visibilité d’une star ou d’une bonne réputation, le sujet ne plaisait pas. J’ai dû m’adapter à maintes reprises. Il y a aussi eu des imprévus… [sourire] Au moment où j’ai fini le montage, le chapiteau sur lequel je base mon documentaire depuis des années, brûle et du jour au lendemain tout change : ça devient un évènement national, le sujet numéro 1 de l’actualité en France ! J’ai reçu des coups de fils des médias ou de Valérie Pécresse par exemple… Je suis partie pour une dernière année de tournage, alors que je pensais mon film terminé.

M.P : On sent une véritable passion pour pouvoir repartir sur une nouvelle année de tournage comme vous l’avez fait ! Puis, ce n’était pas votre premier documentaire. Avant Le Repaire des Contraires, vous avez réalisé Sillages, Esto es lo que hoy ou encore Pour quelques barres de chocolat… On se demande de quoi parlera le prochain !

L.R : [rires] C’est vrai que c’est un genre qui me passionne. Ce que je préfère dans le documentaire c’est suivre des personnes réelles dont l’histoire s’écrit avec le temps. Je m’intéresse à des indépendants, tous en quête de liberté, marginaux et inspirants. Que ce soit dans mon film Behind Jim Jarmusch qui parle du cinéma indépendant américain, Sillages où on suit des navigateurs dans une course transatlantique, sans contact avec la terre ou encore Esto es lo que hoy qui montre la vie de rappeurs cubains censurés… Je filme des artistes singuliers qui lutte pour faire exister leurs passions. Mais je ne suis pas juste réalisatrice de documentaire. J’ai une double casquette en étant productrice et je ne me ferme aucune porte. D’ailleurs… Mon prochain projet est une fiction.

Le Repaire des Contraires

Après « Esto es lo que hoy », « Pour quelques barres de chocolat »
et
« Sillages » sortis en 2019, Léa Rinaldi est de retour sur le grand
écran à l’occasion de la sortie de son documentaire,
le Repaire des
Contraires. On vous en dit un peu plus sur ce documentaire.

Ce documentaire d’une heure vingt est consacré à Neusa Thomassi, une immigrée brésilienne, fondatrice de l’association « La Compagnie des Contraires » et du chapiteau situé à Chante-loup-les-Vignes, une modeste cité d’Île-de-France. Détruit et ravagé en 2019 par un incident à caractère criminel, ce chapiteau avait pour but de mettre en valeur les arts du cirque et du théâtre. Un dévouement social payant puisque après plus de vingt ans de travail avec les enfants, elle voit son action sociale reconnue par la mairie qui finance un chapiteau en dur. Tournée sur trois ans, ce long projet cinématographique permet d’une part, de mettre en valeur les réalités d’un territoire difficile et d’autre part de suivre les aléas de la vie du chapiteau où nous découvrons aussi le parcours de ces quatre enfants qui grandissent et évoluent auprès de ce lieu.

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