6 QUESTIONS À...
Vous les avez peut-être croisés sur les horizons mayennais, au détour d’une rue ou d’un événement, depuis une décennie ou sur ces dernières semaines… Ils jouent sur le terrain de l’éducation populaire ou de l’éducation nationale. Ils sont acteurs de la jeunesse mayennaise, et nous avons décidé de vous les présenter. Dans notre format 6 questions à… découvrez ces professionnel.le.s, parfois dans l’ombre, qui œuvrent en Mayenne, tous animés par la même volonté : agir pour le bien-être de la jeunesse sur notre territoire.
INTERVIEW AVEC
Christine dreux
Directrice au Centre d'Information et d'Orientation Mayenne
Ancienne inspectrice en charge de l’information et de l’orientation et désormais directrice du CIO (Centre d’Information et d’Orientation) Mayenne sud depuis septembre 2022, Christine Dreux aide et conseille les jeunes dans leur orientation. Une aide bénéfique pour les jeunes mayennais.
Mathieu Péan : Le CIO est un centre public de l’Éducation Nationale. C’est gratuit et ouvert à tous, avec un public plus particulièrement jeune.
Christine Dreux : Effectivement ! En Mayenne, nous avons deux CIO, nord et sud. Ils sont situés sur le même site et interviennent plutôt dans les établissements scolaires publics : collège, lycée général et/ou professionnel. On accompagne les jeunes dans leur choix d’orientation et l’adaptation scolaire. Nous aidons aussi l’orientation des jeunes en situation de handicap. Sur place, nous avons la possibilité de recevoir les jeunes sur la base d’entretiens proposés aux élèves et aux familles.
M.P : Vous vous êtes directrice du CIO depuis septembre. En quoi consiste ce travail de direction ?
C.D : Je vais piloter, diriger le site et manager l’équipe. La gestion des CIO Nord et Sud sont mutualisés mais nous avons des équipes différentes. Chez nous, à Mayenne Sud, elle est composée de neuf personnes dont deux dans le service administratif. Au CIO de Mayenne Nord, ils ont la même capacité, hormis une personne en moins dans le service administratif. Je travaille avec des partenaires internes de l’Éducation Nationale (chef d’établissements, inspections académiques, etc.) et externe comme la région, la Maison de l’autonomie et la Mission Locale. Ça me permet d’accompagner les jeunes scolarisés et ceux qui ne le sont plus.
M.P : Qu’est-ce qui vous a mené à ce poste ?
C.D : J’ai, premièrement, fait des études de psychologie. Je me suis, ensuite, dirigé dans l’insertion auprès des jeunes en tant que formatrice jusqu’à ce que je découvre le métier de conseillère d’orientation… Enfin, ça s’appelait comme ça à l’époque ! J’ai passé le concours pour le devenir et la suite de mon parcours a été logique : j’ai été directrice d’un CIO une première fois, j’ai eu l’opportunité d’accéder aux fonctions d’inspectrice en charge de l’information et de l’orientation. C’est un métier que j’ai fait pendant dix ans… Mais, j’ai éprouvé le besoin de revenir sur le terrain : ce que j’ai fait puisque depuis le premier septembre, je suis de nouveau directrice d’un CIO.
M.P : Pour les jeunes, l’orientation est fondamentale pour leur avenir. Quels dispositifs mettez-vous en place pour les accompagner du mieux possible ?
C .D : Après la troisième ou le baccalauréat, ils peuvent, par exemple, avoir des séances d’information dans lesquelles on explique les différentes possibilités en terme d’orientation. Mes collègues le font essentiellement dans les établissements scolaires en lien avec les professeurs. La spécificité, c’est que les membres du CIO sont des psychologues… Ils permettent aux jeunes de faire émerger leurs goûts et leurs centres d’intérêt. En présentant des filières ou des secteurs d’activités aux jeunes, on leur donne des perspectives… Des champs des possibles… Dans l’orientation, nous nous retrouvons avec des jeunes qui savent ce qu’ils veulent faire, et d’autres qui sont dans une grande interrogation. L’idée, c’est de les éclairer au fil des discussions, des questionnaires et leur montrer les filières existantes. On veut qu’ils comprennent que leur choix sera progressif, qu’ils ne jouent pas leur avenir en faisant un premier choix après la terminale : vivre des expériences, faire des stages, etc. ça va les aider à préciser ce qu’ils veulent faire. Nous avons aussi une documentation en version papier et web, une documentation ONISEP qui regroupe tous les secteurs d’activités ainsi que des brochures spécialisées dans différents domaines.
M.P : Quelles sont les motivations ou les convictions pour faire ce métier ?
C.D : Que ce soit pour mon métier ou celui de mes collègues, nous ne sommes pas là par hasard ! L’idée, c’est d’être au plus près des besoins des jeunes et pouvoir les aider à grandir et à s’approprier ce qu’ils vont devenir. Autour de l’orientation, mais ça peut aussi être sur des questions à caractère personnel (harcèlement, vie privée) ! Là, on les aide à comprendre et à avancer dans leur propre chemin. Ces questions animent chacun de mes collègues de l’Éducation Nationale.
M.P : On pourra retrouver le CIO dans quelles actions importantes en 2023 ?
C.D : En 2023, nous allons participer au forum de l’Enseignement supérieur et des métiers qui se tiendra en janvier à l’Espace Mayenne. Nous serons en compagnie d’autres acteurs de l’orientation et de la formation. En parallèle de ça, nous avons pour projet de mener des animations autour du Printemps de l’Orientation qui sont des temps forts organisés dans des lycées pour préparer l’orientation post-bac. Nous allons essayer, au CIO, de mener une action phare sur ces journées qui auront lieu en mars. Durant l’année, d’autres projets seront mis en place, mais rien n’est arrêté. On fonctionne avec l’année scolaire, c’est-à-dire de septembre à juin.
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